L’analyse des données collectées dans les bâtiments est toujours un choc. 🌍 Que ce soit pour le suivi énergétique, la gestion de l’occupation ou la consommation d’eau, les problèmes sautent aux yeux. Mais aujourd’hui, parlons de qualité de l’air intérieur. Et autant vous prévenir : ce que nous avons découvert dans un immeuble de bureaux à Bruxelles est édifiant.
Un air irrespirable… mais personne ne le voit
Notre client occupe 900 m² de bureaux mixtes : postes fixes, flex desks, salles de réunion et cuisines. Un environnement de travail moderne, bien équipé… en apparence. Une ventilation centralisée est en place, cachée dans le faux plafond. Tout semble sous contrôle.
Pourtant, dès les premiers jours de mesure avec nos capteurs CO2, humidité et température, le constat est alarmant. 📈 Le niveau de CO2 grimpe en flèche une à deux heures après l’arrivée des équipes. En début d’après-midi, il dépasse même les seuils légaux.
Et dans les salles de réunion ? Un cauchemar. 😨 En moins d’une heure, les taux explosent. Alors que la limite sanitaire est fixée à 900 ppm, certaines salles affichent plus de 2000 ppm. Des niveaux qui affectent la concentration, augmentent la fatigue et favorisent la transmission des virus.

2 capteurs ont été installés dans cette salle de réunion. Un capteur de mesure de la qualité de l’air et un capteur qui compte le nombre de personnes présentes. On voit la relation directe entre le nombre de participants à la réunion, et l’inefficacité de la ventilation de la pièce.
Le vrai problème ? La ventilation... ou l'illusion d'une ventilation ?
Face aux chiffres, le facility manager mène l’enquête. Le verdict ? Sans appel :
❌ Le système de ventilation ne pulse pas d’air frais. Il ne fait que brasser l’air vicié.
❌ Les gaines d’air sont endommagées, probablement à la suite de travaux.
❌ Certaines salles de réunion n’ont tout simplement pas de ventilation !
En clair : un système en place ne garantit pas une bonne qualité d’air. Et pire encore, personne ne s’en était rendu compte avant la mise en place des capteurs.
Un problème courant, des solutions simples
Alors, quelles leçons tirer de cette expérience ?
✅ Ne vous fiez pas aux apparences. Un bâtiment équipé d’un système de ventilation peut quand même être mal ventilé.
✅ La ventilation ne signifie pas injection d’air frais. Beaucoup de systèmes se contentent de brasser l’air intérieur.
✅ Les réaménagements modifient les flux d’air. Cloisons, nouvelles salles… et l’équilibre initial du bâtiment est rompu.
✅ L’entretien est clé. Filtres à changer tous les 3 mois, maintenance régulière… Qui s’en occupe chez vous ?
✅ Il faut mesurer pour agir. Sans données, impossible de savoir si l’air que vous respirez est sain.
Conclusion : Mesurez, contrôlez, réagissez !
Cette entreprise a pris conscience du problème et mis en place des actions immédiates : aération plus fréquente, maintenance des équipements, et suivi régulier des niveaux de CO2. Mais combien d’autres bureaux souffrent du même mal sans le savoir ?
💡 La qualité de l’air impacte la santé, la productivité et le bien-être. Vous ne voyez peut-être pas le problème… mais il est peut-être déjà là.
📊 Et vous, savez-vous vraiment ce que vous respirez au bureau ?